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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/168

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SUR LE SOL D’ALSACE

Mais il insista :

— Ce n’est pas papa, dis ?…

Il la dévisageait, fixement :

— Mais non… mais non… grand enfant !…

Il respira, soulagé, puis, bondissant comme un jeune poulain détaché de l’entrave, il cria gaîment :

— Quinze jours de vacances, petite maman !… allons-nous être heureux !…

Il escalada le perron et embrassa Marianne qui venait à sa rencontre.

La maison sortit encore une fois de son silence.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le soir, Marianne vint dans la chambre de son jeune maître :

— Mon petit Fritz, j’ai quelque chose à vous dire…

— Tutoie-moi, voyons…

Elle fut émue et Fritz lui dit :

— N’es-tu pas ma seconde mère ?… Que veux-tu ?

— Tu es un homme maintenant, et je vais te parler comme à un homme… ton père ne veut plus que je reste au château…