flammait plus ses regards, une passivité semblait l’étreindre, et la pauvre mère, en constatant ce changement, se disait que le courant l’entraînait et que sa jeune force n’avait pu résister.
Elle le plaignait et l’absolvait, mais elle se trouvait plus isolée que jamais.
Fritz, un matin, dit à son père, alors qu’ils prenaient ensemble le premier déjeuner :
— Mon père, c’est à mon tour d’aller en France, quand m’y enverras-tu ?
M. Ilstein répondit froidement :
— Plus tard…
— Ne crois-tu pas, insista Fritz, qu’il serait meilleur pour moi d’y être cette année ?
— Non… puis, avoua-t-il brusquement, je n’ai pas l’intention de t’y envoyer…
Fritz pâlit :
— Pourquoi ?…
— Tes idées ne sont pas assez fermes pour affronter d’autres milieux… Je crains que tu n’en reviennes tiédi pour ta patrie… Tu iras plus tard… après ton service…
— Papa… c’est maintenant que je voudrais