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qu’il n’y avait pas grand espoir à fonder sur son frère :

— Que pourrait-on tenter pour que les Brabane soient de nouveau nos amis ?

— Oh ! répondit Bob, moi, je ne sais pas. Je les laisserais bien tranquilles. Paul m’amuse, mais j’ai beaucoup de camarades aussi bons types que lui. Seulement, lui, avec sa bouche qui n’en finit plus, on a tout de suite envie de rire.

— Oui, je vois cela, répondit pensivement Suzette, il faudrait que tout soit raccommodé. Papa, pour avoir son associé, et maman, pour son amie.

— Oui, elle était très commode. J’ai entendu maman qui disait à papa : Je suis enchantée que Mme Brabane habite à la République. Quand je vais chez ma couturière je m’arrange pour prendre le thé chez elle, et cela m’est un repos salutaire.

— C’est vrai… maman doit regretter cette brouille. Il faut que tout s’arrange. Moi je me passerais bien de Marie mais elle est bonne pâte, et quand on est plusieurs pour jouer, elle prend le rôle dont personne ne veut.

À quoi Bob riposta :

— Des poires comme ça sont utiles dans la vie.