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mémoire le cruel divorce de deux corporations unies jadis par les liens de la plus étroite confraternité : divorce qui leur devint également funeste, comme doit l’être toute séparation, suivant l’ancien adage latin, vis unita fortior[1], que plus d’un membre de l’une et de l’autre corporation est assurément bien capable d’expliquer. Quel coup ce fut pour moi, qui possède à la fois le talent du rasoir et celui de la lancette !

— Eh bien ! prenez tel nom qu’il vous plaira, vous n’en êtes pas moins un des plus étranges et des plus comiques personnages que j’aie rencontrés. Votre histoire doit être très-curieuse, et vous conviendrez que j’ai quelque droit de vous en demander le récit.

— J’en conviens, et je le commencerai dès que vous aurez assez le loisir pour m’entendre ; car je vous préviens que je serai fort long.

— Jamais je n’aurai plus de loisir qu’à présent.

— En ce cas, je suis prêt à vous obéir ; mais permettez qu’auparavant je ferme la porte, afin que personne ne vienne nous interrompre. » Cette précaution prise, il se rapprocha de Jones, avec un air solennel. « Monsieur, lui dit-il, apprenez d’abord que vous avez été le plus grand ennemi que j’aie jamais eu.

  1. L’union augmente la force.