Page:Fielding - Tom Jones ou Histoire d'un enfant trouvé, tome 2.djvu/307

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le vrai philanthrope abhorre ; et afin de n’en pas être témoin, il se condamne à la solitude. Pour vous, jeune homme, sans vouloir vous flatter, vous ne me semblez pas être un de ceux que l’on doive éviter ou haïr. J’ai cru même entrevoir dans le peu de mots qui vous sont échappés, qu’il existe entre nos destinées une sorte de conformité. Puisse la vôtre s’achever plus heureusement que la mienne ! »

Après quelques compliments réciproques, le solitaire alloit commencer son histoire, quand Partridge, pour dissiper un reste d’émotion que lui avoit laissé la peur, le fit souvenir de son excellente eau-de-vie. Il l’alla chercher sur-le-champ ; le pédagogue en but un grand verre, et le vieillard raconta, sans préambule, ce qu’on peut lire dans le chapitre suivant.