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heur, ou le bonheur d’autrui ; et il s’y montroit d’autant plus sensible, qu’il y avoit eu plus de part. Notre ami Jones ne pouvoit donc se considérer comme l’instrument dont la Providence s’étoit servie pour élever toute une famille de l’abîme de l’infortune au comble de la prospérité, sans goûter une vive et douce jouissance, une jouissance supérieure peut-être à celles que les gens du monde se procurent au prix des plus pénibles efforts, et souvent par les voies les plus iniques.

Quelque court que soit ce chapitre, les lecteurs que la nature a formés sur le même modèle que notre héros, y trouveront assez de faits et de réflexions. Les autres au contraire nous reprocheront probablement, malgré sa brièveté, de ne l’avoir pas retranché comme inutile, d’une histoire qui, selon eux, doit finir pour M. Jones par la potence, ou par une catastrophe, s’il est possible, plus déplorable encore.