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notre plus pur trésor national. Telles sont les principales raisons qui rendent pour ainsi dire insoluble l’énigme des frères Van Eyck.


Photo Hanfstaengl
Hubert et Jean Van Eyck
La Vierge
Retable de l’Agneau
(Église de Saint-Bavon, Gand)

J’ai cru pourtant qu’il ne fallait point renoncer à commenter le Retable et j’ai pensé qu’en obtenant pour cette analyse le concours de plusieurs savants et archéologues, j’arriverais à mieux marquer les richesses et la grandeur du chef-d’œuvre. Le R. P. Van den Gheyn, conservateur des manuscrits à la Bibliothèque royale de Bruxelles, a relevé en vue de mon travail tous les textes inscrits sur le polyptyque ; M. Van Malderghem, archiviste de Bruxelles, m’a communiqué une note sur les bannières et les couronnes des Chevaliers du Christ ; M. E. de Prelle de la Nieppe, conservateur aux musées royaux d’art décoratif de Bruxelles, a décrit les armures des trois saints qui précèdent ces Chevaliers ; M. Vermeersch, membre de la Commission de surveillance des mêmes musées, m’a signalé les particularités relatives aux bijoux ; M. E. Closson, conservateur-adjoint du musée instrumental de Bruxelles, m’a fourni des indications sur les instruments des Anges Musiciens. Mon intervention, s’est bornée très souvent à la mise en œuvre des matériaux précieux fournis par mes collaborateurs.

Il est nécessaire de donner une description schématique du chef d’œuvre avant d’en aborder l’histoire et le commentaire détaillé. Nous supposons, bien entendu, le polyptyque reconstitué en ses éléments originaux.