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Page:Fierens-Gevaert - La Peinture en Belgique, volume 1.djvu/232

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ttZ LES PRIMITIFS FLAMANDS

depuis il a malheureusement séjourné dans l'atelier d'un restaurateur impudent...

On signale encore du même maître des scènes de la Vie de sainte Dymphne (à Tongerloo), qui, pour certains, sont supérieures comme exécution aux scènes de la Vie de sainte Lucie. M. Ch.-L. Cardon possède un diptyque avec revers qui appar- tient également au même groupe (Fig. LXXVIl). Les caractères des œuvres de Bouts et de van der Goes s'y combinent. La Légende de l'Empereur Othon revient immé- diatement à la mémoire en présence de ce diptyque, comme aussi l'épisode de la comparution dans la Légende de sainte Lucie.

Pour nous résumer, nous pensons que le maître de la Légende de sainte Lucie a débuté à Bruges vers 1475 et que le panneau du Saint-Sang pourrait être de cette époque. Le tableau de Saint-Jacques peint en 1480 marque un grand progrès, et le tableau de Pise, en sa partie achevée, est une œuvre magistrale. Si ces rapproche- ments ne sont point arbitraires, il est à remarquer que cet artiste manifeste une pré- dilection pour les scènes de l'hagiographie féminine. Le nom de Goswijn van der Weyden a été avancé pour les scènes de la Vie de sainte Dymphne. L'avenir nous dira si le Maître de la Légende de sainte Lucie doit être identifié avec le petit-fils de l'illustre pourtraiteur de Bruxelles.