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Page:Fierens-Gevaert - La Peinture en Belgique, volume 1.djvu/301

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XVll

Gé^rard Dav>id.

Van Mander ne sait déjà plus rien de ce maître, si ce n'est que Fourbus le tenait pour un grand artiste. James Weale l'a remis au jour (t) et peut-être l'œuvre de résurrection accomplie pour Gérard David est-elle plus importante que celle qui nous aide à préciser la figure jadis légendaire du peintre de l'Hôpital de Bruges. Le grand successeur de Memlinc a surgi tout entier de la nuit de l'oubli. Il fallut toutefois attendre 1902 pour que son nom franchît le cercle des spécialistes. Le groupement de quelques-unes de ses œuvres principales à l'Exposition de Bruges fit apparaître à tous que l'auteur du retable de Rouen et de la Légende de Sisamnès était un prince de la peinture flamande, digne de l'illustre lignée des van Eyck, des van der Weyden, des van dcr Gocs et des Memlinc.

Par ses débuts, Gérard David se rattache à l'école de Harlem, tout comme Thierry Bouts. Son art, à certains moments, est une combinaison des tendances harlemoises et brugeoises. Il recèle en outre quelque influence méridionale (2) et c'est bien pourquoi l'artiste doit être tenu pour le dernier grand peintre du beau siècle d'art septentrional dont Bruges est le centre. Quand Gérard David meurt, la ruine

(i) Cf. notre Bibliographie'

(1) Dans Sun remarquable ouvrage Gérard Djpid und ttine Scbule, Munich, Bruckman, 111-4°. M' wn Bodcnkaaam wi» cette inpucnce méridionale ou du moins dit qu'elle ne t'exerce sur Girard David qu't travers ka noavcaalte d* U jcMM icota

anversoise.