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Page:Fierens-Gevaert - La Peinture en Belgique, volume 1.djvu/329

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XIX

Adrien Ysenbrant.

Isenbrant, Ysenbrant ou Hysebrant vint de Harlem. Il s'installa avant l'année tSio à Bruges où il fut, suivant Sanderus, le disciple de Gérard David « Adrianus Isebrandus brugensis, Gerardi Davidis pictoris Veteraquensis discipulus fuit, in nudis corporibus, et vultibus humanis delineandis egregius » (i). Mais on a fait très justement remarquer que le mot discipulus ne devait pas être pris au sens professionnel du mot; il y 3 *o"l 1'^" de croire qu'Adrien Ysenbrant était un artiste formé en arrivant à Bruges ; il fut admis comme franc-maître dans la gilde de Saint- Luc le 29 novembre i5io et Gérard David, dont il adopta la manière, l'employa sans doute comme collaborateur (très probablement pour les JSoces de Cana du Louvre). Adrien Ysenbrant occupa une situation importante parmi les peintres brugeois. Il fit partie huit fois du serment comme vînder, depuis i5i6-i5i7 jusqu'en 1547-1548; il fut deux fois gouverneur en t526 et en 1537. Sa première femme s'appelait Marie Grandeel ; la seconde était la fille unique de Jean de Haerne. L'artiste mourut en i55i, ayant exercé son art pendant plus de quarante ans à Bruges. Les poètes le célé- brèrent et l'un d'eux, J.-P. van Maie, dit que la voix seule manquait à ses figures : zoo zagt, zoo levendig, zoo keurig afgmemaeld, peintes avec tant de douceur, de vie, de soin...

(1) C(. HuuN. Catalogue, p. 45.