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XXXI

Bernard uan Orley.

Portraitiste, peintre de retables, dessinateur de cartons de tapisseries et de vitraux, peintre des gouvernantes Marguerite d'Autriche et Marie de Hongrie, appelé parfois improprement Barend van Orley (par van Mander Barent van Brussel, par Vasari Bernardo di Brijsseles, et dans les comptes de Marguerite d'Autriche, Orlet, d'Ourlech et d'Orlich), Bernard van Orley, ou plus exactement d'Orley peut être tenu pour le plus grand des artistes bruxellois du XVI* siècle. On lui attribue la production la plus hétérogène et la confusion de ce catalogue disparate ne laisse dégager qu'avec peine ses grands mérites. Mais la simple nomenclature, très abondante encore, de ses oeuvres authentiques entraîne la conviction que van Orley, décorateur de génie et propagandiste passionné de la Renaissance italianisante, fut un peintre de haute science, plein d'élan et, tout compte fait, animé de la verve la plus nettement flamande.


Il naquit vraisemblablement à Bruxelles même, entre 1485 et 1493, et y mourut le 6 janvier 1542. Il appartenait, croit-on, à une famille patricienne où l'on cultivait l'art et aurait eu pour père Valentin d'Orley (1466-1432), mari de Marguerite van Pynbroeck.