Page:Fierens-Gevaert - La Peinture en Belgique, volume 2.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES PRIMITIFS FLAMANDS l6l

moderne à son propos. Son ombre, nous l'espérons, n'en sera point troublée. Il suffit que l'excellent maître ait eu quelques tracas de son vivant, — car il en connut, étant négligent et généreux. Il dut comparaître devant la justice pour avoir oublié de payer une vache qu'il avait achetée au marché !

Mort le 4 mars i56i et enterré à l'église de Saint-Gilles, sa tombe fui ornée d'une inscription composée par le ^oète Edouard de Dene. La voici :

Ci-git la chair ('t vleeschj de Lancelot Blondeel,

Autrefois ouvrier maçon, devenu depuis grand peintre,

Pur imitateur en peinture du pinceau d'Apelles,

Très entendu dans l'architecture.

Il vécut 65 ans entiers sous le harnais du monde.

Le 4 mars il goûta l'amertume de la mort,

Quand on écrivait t56o.

Il a pris les devants, nous devons tous le suivre,

Tout ce qui a reçu la vie doit certes mourir une fois,

Dieu éclaire son âme dans le Christ ;

Qu'elle puisse ressusciter pour son salut.

Déli^vrée de toute peine.