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Additions et Corrections.

En terminant cet ouvrage, j’éprouve avant tout le désir de m’excuser auprès de met lecteurs. J’avais fait dans ma préface maintes promesses que je n’ai point tenues. Les Primitifs flamands devaient être terminés en un an ! Il y a quatre ans que leur publication a été entreprise. J’avais promis aussi, les Primitifs achevés, d’aborder immédiatement le siècle de Rubens. Mais d’autres travaux me réclament et je ne saurais prévoir le jour où je compléterai, avec l’aide de M. Van Œst, cette histoire de la peinture flamande. À plus forte raison dois-je m’interdire de songer à l’architecture, à la sculpture, à l’art décoratif, toutes branches de notre merveilleuse production passée que j’avais eu un instant la téméraire pensée d’annexer à ce travail. Ai-je écrit pour le XVe et pour la première moitié du XVIe siècle flamand le Guide que j’avais conçu et annoncé ? Je ne sais. Mais il est permis de croire que le public attendait une telle publication. Les trois fascicules du premier tome étaient épuisés bien avant l’achèvement de l’ouvrage. Le second tirage de ce premier tome a été corrigé rapidement pour ne point retarder outre mesure la publication de l’ouvrage complet. Quelques fautes d’impression peuvent avoir subsisté et je m’en excuse. En revanche cette réimpression m’a permis de corriger pour l’édition complète quelques erreurs du premier tirage. J’indique ces erreurs dans la liste des corrections qu’on trouvera ci-dessous, en sorte que les possesseurs du premier tirage seront à même eux aussi de me rectifier. Les additions auraient pu être nombreuses. Les primitifs flamands exercent une sorte de fascination sur la critique ; j’ai consigné dans les lignes qui suivent l’essentiel des recherches récentes. Ainsi mis au point, j’espère que mon ouvrage, tout en continuant d’être bien accueilli par le public, méritera l’indulgence des spécialistes. On sait que cette double faveur est rare. Je n’aurais point la prétention de la briguer, si à mon désir de faire aimer de plus en plus nos vieux maîtres, je n’ajoutais celui d’être utile aux jeunes étudiants en art et archéologie. Mais ils ne doivent pas se contenter de connaître. Ils doivent aimer eux aussi. Heureux serais-je, si à travers beaucoup de faiblesses, mon travail avait conservé une ferveur suffisante à les convaincre.

F.-G. 
 Bruxelles, le 26 novembre 1911.