grande joie, l’énergie rude des classes populaires. Il
connut des raffinements qui n’étaient point de la préciosité,
des élégances qui n’étaient point des mièvreries, des
subtilités qui n’étaient point de la déliquescence. Van
Dyck manifeste avec une abondance magnifique et victorieuse
ce besoin de charmer, d’attirer par la grâce plus
que par la grandeur. Et c’est précisément cet exemple
mémorable qui allait toucher l’âme des peintres futurs.
L’enseignement de Van Dyck fut plus écouté que celui
de ses émules illustres : Velasquez et Franz Hals. En
affinant l’idéal flamand du XVIIe siècle, « sir Anthony »
lui assura la paternité d’une beauté nouvelle.
XIV. — L’École de Van Dyck.
Van Dyck accomplit ce miracle de créer une atmosphère d’art en Angleterre.
« Van Dyck est le premier peintre anglais », disait un jour M. Fernand Khnopff.
Encore convient-il de remarquer que les nombreux Flamands employés par le grand artiste dans son atelier de Londres pour la préparation de ses portraits : Jan Roose, Van Leemput, Thys, Van Belcamp, Corneille de Nève, Hannemann, et plus tard ses imitateurs anglais : les Dahl, les Richardson, les Jewas, les Thornhill, les Hudson, ne sont que des intermédiaires entre sir Anthony et la véritable école anglaise, née au commencement du