singulier contre les coups de soleil, un autre onguent d’odeur suave, pour adoucir la peau, des poudres pour arrêter la chute des cheveux, des pilules contre la dysurie. Ces femmes médecins prescrivaient la bryone à leurs nobles clientes pour rougir la face ; elles avaient imaginé des pâtes, des poudres pour orner le visage ; des suppositoires, des épithèmes pour les affections intestinales, des pilules pour combattre la dysurie et la strangurie.
M. Meaux Saint-Marc n’a pas reculé devant la tâche difficile de traduire en vers français les aphorismes de l’école de Salerne. Sa traduction reproduit le texte, autant qu’il est possible à notre langue de rappeler la mâle concision du latin.
Au mois de juin 1860, M. Flourens présenta à l’Académie des sciences les os d’un fœtus de porc qui étaient devenus rouges par l’action de la garance mêlée au régime de la mère pendant la gestation. En même temps qu’elle confirmait les travaux antérieurs de M. Flourens sur le mode de formation et de résorption du tissu osseux, cette expérience établissait le fait de la plus intime communication du sang de la mère avec celui du fœtus. L’illustre physiologiste a voulu répéter en 1861 la même expérience. Le squelette du fœtus d’une truie qui avait été soumise pendant vingt-quatre jours au régime de la garance est devenu entièrement rouge comme les os de la mère. Cette expérience, qui est conforme à la première, éclaire les deux questions de la respiration et de la nutrition du fœtus dans les animaux vivipares, c’est-à-dire l’homme et les mammifères.
On sait fort bien comment s’opèrent la respiration et la
