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nuer le travail, souder un tenon T (fig. 285), à la place du collier ; mais il faut avoir soin de ne pas affaiblir la tige en cet endroit, qui est celui où elle doit opposer le plus de résistance, et le collier ou l’étrier sont préférables.

La tige du paratonnerre se fixe sur le toit des bâtiments, selon les localités. Si elle doit être posée au-dessus d’une ferme B (fig. 285 et 286), on perce le faîtage d’un trou dans lequel on fait passer le pied de la tige, et on l’assujettit contre le poinçon au moyen de plusieurs brides, comme on le voit dans la figure. Cette disposition est très-solide, et doit être préférée lorsque les localités le permettent.

Lorsqu’on doit fixer la tige sur le faîtage en A (fig. 286), on le perce d’un trou carré de mêmes dimensions que le pied de la tige, et par-dessus et en dessous on fixe, avec quatre boulons ou deux étriers boulonnés qui embrassent et serrent le faîtage, deux plaques de fer de 2 centimètres (9 lignes) d’épaisseur, portant chacune un trou correspondant à celui fait dans le bois. La tige s’appuie par un petit collet sur la plaque supérieure, contre laquelle on la presse fortement au moyen d’un écrou se vissant sur l’extrémité de la tige contre la plaque inférieure ; la figure 287 montre le plan de l’une de ces plaques. Mais si l’on pouvait s’appuyer sur le lien CD (fig. 286), on souderait à la tige deux oreilles qui embrasseraient les faces supérieures et latérales du faîtage, et descendraient jusqu’au lien, sur lequel on les fixerait au moyen d’un boulon E.

Enfin, si le paratonnerre devait être placé sur une voûte, on le terminerait par trois ou quatre empatements ou par des contre-forts qu’on scellerait dans la pierre, comme d’ordinaire, avec du plomb.


Du conducteur du paratonnerre.

Le conducteur du paratonnerre est, comme on l’a dit, une barre de fer, BCDEF ou BC′D′E′F′ (fig. 282), partant du pied de la tige et se rendant dans le sol. On donne à cette barre de 15 à 20 millimètres (7 à 8 lignes) en carré ; mais 15 millimètres (7 lignes) sont réellement suffisants. On la réunit solidement à la tige en la pressant entre les deux oreilles du collier, au moyen d’un boulon, ou bien on la termine par une fourchette M (fig. 284), qui embrasse la queue N de l’étrier, et l’on boulonne les deux pièces ensemble.

Le conducteur ne pouvant être d’une seule pièce, pour le former on réunit plusieurs barres bout à bout. La meilleure manière est celle représentée par la figure 288. Il est soutenu à 12 ou 15 centimètres (5 ou 6 pouces) parallèlement au toit, par des crampons à fourche, auxquels, pour empêcher l’infiltration de l’eau par leur pied dans le bâtiment, on donne la forme suivante.

Au lieu de se terminer en pointe, ils ont une patte (fig. 289 et 290) formée par une plaque mince de 25