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l’extraction du culot vide et la prise d’une nouvelle cartouche dans le ceinturon. Elle descend ensuite par son propre poids et par l’effet d’un ressort, 31, attaché à l’intérieur du couvercle, 32, sur le fût 4. Le porteur est tenu et guidé pendant son mouvement en avant par les coulisses, 28, qui glissent sur la surface inférieure des cames, 30, jusqu’à ce que la culasse soit fermée. La pièce, 25, porte des crochets à ressort, 33, 34 et 35, qui, par leurs saillies, retiennent la cartouche neuve et le culot vide, comme le montre la figure 143.

Les cames, 40, pendant la fermeture de la culasse, actionnent un levier, 41, qui soulève le porteur, 25. Au même instant le crochet à ressort, 33, cède et passe sur la tête d’une cartouche de ceinturon, 42 ; le crochet, 34, passe sur la tête de la cartouche qui se trouve dans le canon et le crochet, 35, passe sur le culot vide dans le tube, 27. Le porteur est donc débarrassé de la cartouche vide et tient déjà une nouvelle cartouche du ceinturon.

« Dans les coulisses, 45, du porteur, 25, s’engagent les rebords de la cartouche qui se trouve ainsi complètement prise. Pendant le double mouvement en avant et en arrière de la culasse la cartouche est extraite du ceinturon et poussée ensuite dans le canon ; de même le culot vide a été retiré du canon, puis poussé dans le tube de décharge, 27, où il est pris par un ressort, 46, jusqu’au moment où il est rejeté par la cartouche vide qui lui succède.

« L’aiguille, 19, glisse entre des guidons dans la culasse, et ne peut frapper la cartouche qu’à travers un trou, 52, du porteur, 25 ; elle ne peut donc faire partir le coup que lorsque le porteur, 25, a achevé son mouvement et que la culasse est fermée, comme on le voit dans les figures 139 et 140. La gachette de sûreté, 24, empêche encore l’aiguille de partir, jusqu’au moment où, par le mouvement de fermeture de la culasse, elle se trouve soulevée par les tiges, 22, 23, et met l’aiguille en liberté. Un petit crochet de sûreté, 53, empêche la détente d’être poussée tant qu’il n’est pas soulevé et tiré en arrière.

« Dans le tir continu, les culots vides sont portés à tour de rôle dans le tube, 27, et en sont chassés avec une grande force par le coup reçu du culot qui succède, au moment de son entrée dans le tube.

« Les deux parties, 22, 23, de la tige sont jointes au moyen d’un écrou sans fin, 54, si bien que, grâce à ce système, la platine du fusil peut être enlevée et replacée en quelques secondes. Un petit crochet, 56, attaché à la charpente mobile 47, soutient la pièce, 22, au moment où elle est levée pour remplacer la platine, facilitant ainsi l’opération.

« L’axe, 1, est soutenu dans des portants, 56, pris sur la charpente intérieure mobile, 47, et s’étendent par des pistes extérieures, 57, dans le fût externe, 4, ces pistes étant d’une longueur suffisante pour permettre le recul de la pièce, 47, et de son mécanisme.

« Quand la culasse est fermée, le bras de levier, 20, porte contre des buttoirs, 58, attachés à la charpente, 47. Aussi pendant la période de l’explosion la culasse est fortement appliquée contre le canon et supporte le choc du recul, si bien que le canon, le levier et le fût, 47, ou toute la partie mobile du canon, reculeront jusqu’au moment où le bras, 2, frappe le buttoir, 9, comme nous l’avons dit plus haut. C’est alors que ce bras, 2, se trouve poussé en avant et ouvre la culasse d’abord lentement, puis plus rapidement. Le culot vide est ainsi extrait du canon, d’abord très lentement, et de même pour la cartouche neuve retirée du ceinturon.

« La plus grande partie du temps qui s’écoule entre deux décharges se passe dans l’ouverture de la culasse, si bien que la pression des gaz a produit tout son effet