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Fig. 160. — Frein hydraulique d’affût.

On le voit, l’artillerie de siège a des occupations aussi nombreuses que variées ; encore ne lui est-il pas toujours facile de s’acquitter d’une seule de ces missions. Au fond, nous assistons, depuis des années, à un véritable duel entre l’artillerie et le génie. Les officiers du génie ont usé de mille ressources pour s’abriter contre les obus ; l’artillerie, piquée au jeu, a redoublé d’efforts pour démolir l’escarpe en pierre ou le talus du rempart caché derrière d’énormes ouvrages en terre.

Fig. 161. — Affût du canon de siège de 155 millimètres.

Ouvrir une brèche dans un rempart n’est pas une tâche aussi facile qu’on serait tenté de le croire. Si le tir est précipité, les premiers blocs de terre qui tombent forment obstacle, et arrêtent la chute des autres terres. Le sommet du talus s’écroule, mais pour refaire plus bas un autre talus, souvent infranchissable. Il est vrai que ceux qui ont trouvé des lois pour construire ont aussi découvert des lois pour démolir. On procède au tir contre les défenses dans un ordre régulier, par rangées successives, en découpant des escaliers dans le mur du rempart, de telle façon qu’un morceau tout