Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/278

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

termine la poignée, et se complète par une partie bombée z, que l’on appelle, pour cela, calotte et qui remplace, dans le revolver, la plaque de couche des fusils.

Le barillet, C, est ce gros cylindre percé de six trous (fig. 235) qui est placé entre le canon et le chien. Il est traversé en son milieu par une tige de fer, T, qui lui sert d’axe, autour duquel il prend son mouvement de rotation. Parallèlement à cet axe, sont percés six trous, appelés chambres, 1, 2, 3, 4, 5 et 6, dans lesquels on introduit les six cartouches qui forment l’approvisionnement du revolver chargé. Chacune de ces chambres vient successivement se placer, avec son projectile, devant le canon. À l’arrière du barillet, et en son milieu, se trouve une crémaillère f, formée de six crans correspondant à chacune des chambres. Cette crémaillère donne au barillet le mouvement de rotation qu’elle reçoit du mécanisme spécial de la platine. On a pratiqué sur le pourtour extérieur du barillet six encoches, g, g, permettant de faire mouvoir le barillet avec le doigt, sans le secours de la platine. Seulement ce mouvement de rotation n’est possible que quand le chien est armé et qu’on le maintient fortement avec le pouce pour détruire l’effet des ressorts. Cette opération se fait soit pour retirer les cartouches brûlées, soit pour charger l’arme.

La platine, D, est l’ensemble de toutes les pièces mécaniques qui forment l’âme du revolver, utilisant toutes les forces qui en ont déterminé la forme et l’emploi. Elle se compose de trois parties principales : le chien h, qui frappe les cartouches et les fait brûler ; la gâchette i, qui maintient le chien en arrêt ou le fait partir, la détente k, qui reçoit l’effort produit par le doigt du tireur.

Le chien se termine à sa partie inférieure par un demi-cercle, appelé noix, dans lequel se trouvent divers crans où viennent se fixer ceux de la gâchette, i, et qui permettent de l’arrêter à différents espaces que l’on appelle cran de sûreté et cran de l’armé. Un troisième cran, le plus grand, reçoit la tête du grand ressort, m. C’est ce grand ressort qui, en se détendant brusquement quand la détente, k, dégage la noix des crans de la gâchette, donne l’impulsion au chien, et le fait frapper la cartouche avec la force voulue pour produire l’inflammation.

La gâchette, i, est une petite pièce formée de deux queues, dont l’une, munie de crans, engrène sur la noix du chien, et l’autre s’appuie sur la détente, pour en recevoir le mouvement d’oscillation, nécessaire au déclanchement du chien.

La gâchette est maintenue rigide par un ressort n, qui lui donne toute sa force.

La détente, k, est cette partie découpée en demi-cercle qui dépasse l’arme en dessous et sur laquelle le tireur appuie le doigt pour tirer.

Cette détente a un double mouvement : d’abord de faire partir le chien et la balle ; ensuite, à l’aide d’un mécanisme spécial, placé en o, de faire tourner le barillet au fur et à mesure du tir des cartouches pour en amener une nouvelle devant le canon.

La détente est protégée, comme dans les fusils, par une pièce annulaire P, appelée pontet, qui la garantit contre les contacts involontaires en dehors de ceux du soldat au moment du tir.

Les pièces accessoires ne formeront pas l’objet d’une description plus détaillée, qui serait en dehors du cadre de cet ouvrage. Nous nous contenterons de les indiquer sommairement.

Ce sont : l’axe du barillet, T, tige de fer traversant celui-ci et se vissant à l’arrière dans le rempart b, par une partie taraudée qui lui donne sa stabilité ; — le poussoir q, qui vient s’engager encore dans des crans