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Amérique, du Pacificateur ; ce qui fait croire que les résultats ultérieurs n’ont pas répondu aux espérances conçues à l’époque de ses essais. Mais on parle en ce moment aux États-Unis d’un navire sous-marin, qui a été mis en chantier en 1890, qui est dû à un ingénieur nommé Thomas et qui est patronné par l’amiral Porter. Toutes ses parties hors de l’eau seront cuirassées ; il aura un éperon et portera au-dessous de la flottaison un canon sous-marin, système Ericsson. Il sera même, ajoute-t-on, pourvu d’une tourelle abritant un canon.

Un autre inventeur, M. Cawett, conducteur des travaux de la Poster machine Company, de Pittsburg, a dressé les plans d’un bélier sous-marin, qu’on pourrait embarquer sur un bâtiment de guerre. Le pont, en forme de tortue, serait cuirassé. À la partie avant, il y aurait un cylindre horizontal, de 4m,50 de longueur, contenant un piston de 50 centimètres de diamètre. Ce piston, traversant l’étrave du bateau et mis en action par la vapeur, agirait contre les flancs du navire ennemi, pour enfoncer sa quille, y pratiquer une rupture. La vapeur aurait assez de puissance pour donner au bateau une vitesse de 20 à 22 nœuds.

Tout ceci nous paraît quelque peu fantaisiste, et inspiré des romans de Jules Verne, plutôt que des conceptions calculées d’un homme de l’art.
Fig. 288. — Le Pacificateur, torpilleur sous-marin américain. — Le bateau s’immergeant.