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Fig. 368. — Compteur électro-chimique Edison.


touche le bouton fixé au socle métallique de la lampe, s, et établit ainsi la contact et le courant électrique. Alors, la lampe s’allume, s’échauffe, et elle donne assez de chaleur pour empêcher l’eau de geler. Dès que la température adoucie revient au degré ordinaire, la plaque se dilate, le contact cesse et la lampe s’éteint.

Des essais exécutés en 1890, aux États-Unis, ont mis parfaitement en évidence l’exactitude de cet appareil. Dans une première expérience, qui fut prolongée pendant six mois, avec six compteurs, on constata que les écarts entre leurs indications respectives n’atteignaient pas 1,5 pour 100. Dans une autre, faite à New-Brimswick, par M. W. S. Howell, on plaça sept compteurs sur un branchement qui alimentait dix lampes. D’après les relevés, les variations de mesurage correspondaient à une différence de prix de 0f,075 seulement, pour la consommation totale.


CHAPITRE XI

l’éclairage électrique dans les théâtres de paris, des départements et de l’étranger.

Le gaz employé pour l’éclairage des théâtres, a été reconnu comme une cause de tant d’inconvénients et de dangers, que sa suppression totale a été décidée partout. Aucune salle de théâtre ne se construit aujourd’hui, sans que l’électricité y soit introduite ; et pour les anciens théâtres, on s’efforce, toutes les fois qu’on le peut, de substituer l’électricité au gaz.

Le gaz présente dans une salle de spectacle de notables inconvénients, et sur la scène, il expose à d’immenses dangers. Une grande quantité de décors, c’est-à-dire de toiles recouvertes de peintures, résinifiées par le temps, et inflammables comme des allumettes, sont accumulées dans les frises, où règne, d’ailleurs, une température pro-