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CHAPITRE PREMIER

les poêles à combustion lente.

L’origine de l’invention des poêles à combustion lente se trouve dans l’appareil que nous avons décrit dans les Merveilles de la science, sous le nom de poêle à alimentation continue. Nous en avons donné la description et la figure ; le lecteur est prié de s’y reporter[1].

La théorie du poêle à alimentation continue, qu’un constructeur anglais, Thomas Walker, avait fabriqué, après en avoir lui-même pris l’idée dans le foyer des hauts-fourneaux, consistait à alimenter de charbon et de minerai, un foyer, par le seul poids du combustible superposé. Comme on peut le voir par le dessin que nous en avons donné, le coke, dans l’appareil de Thomas Walker, était contenu dans un long tube central, fermé à sa partie supérieure par un couvercle, dont les bords saillants plongeaient dans un lit de sable. Par son seul poids, le coke descendait sur la grille, au fur et à mesure de sa combustion, qui s’opérait par le bas. Les gaz enflammés s’échappaient par un tube latéral.

Le poêle Walker fut introduit ou perfectionné, en France, par M. Gough, qui lui donna le nom de calorifère phénix, sous lequel il est encore connu et employé aujourd’hui.

On suivra facilement sur la coupe, que nous en donnons (fig. 399) les diverses parties dont le calorifère phénix se compose.

Fig. 399. — Calorifère phénix.

B est le cendrier ; C, le régulateur placé à la porte qui se trouve à la base ; E la porte du foyer, pourvue d’une feuille de mica transparente, à travers laquelle on voit briller le feu ; FF est la calotte en fonte, où brûle le charbon ; G la grille. Le courant d’air passe, du régulateur C, à travers cette grille, ainsi que l’indiquent les flèches. H, H, M, M, est un fort revêtement de fonte, qui protège le cylindre extérieur contre une chaleur excessive, et qui, combinée avec la petitesse du feu, maintient le poêle extrêmement chaud, même dans la partie isolée du fourneau. Sur cette partie, figurée par M, s’élève un cylindre en tôle, LL. De la surface du feu, la fumée s’élève et s’échappe par le tuyau latéral, O. En faisant

  1. Tome IV, page 293, figure 186.