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II. — Combustion de l’anthracite.
  Gaz acide carbonique. Gaz oxyde de carbone.
Marche normale, le jour 
13,56 0,51
en volumes
                                 la nuit 
5,57 2,38
Partie supérieure du poêle 
9,65 1,76
Expériences de M. Marié-Davy.
  Gaz acide carbonique. Gaz oxyde de carbone.
I.
Petite vitesse, chargement plein 
14,05 0,78 en volumes
 
Petite vitesse, chauffe plein 
13,20 0,44
II.
Refoulement par obturation 
6,00 0,64
 
Refoulement par à-coups 
3,05 0,06
III.
Le matin, non remué, chargement 
8,56 1,98
 
Le matin, non remué, chauffe 
8,07 1,04
IV.
Grande vitesse, chargement 
10,04 0,60
 
Grande vitesse, chauffe 
9,15 0,07

Le Dr  Brouardel cita d’autres nombres, obtenus avec le poêle Choubersky. Les voici :

  Acide carbonique. Oxyde de carbone.
Prise de midi, petite marche avec agitation toutes les heures 
12 9
en volumes
Prise de quatre heures, petite marche avec agitation toutes les heures 
14 10
Prise de huit heures du matin, le poêle étant en grande marche et non agité depuis minuit 
13 10

Il résulte de ces derniers chiffres, que la proportion de l’acide carbonique et de l’oxyde de carbone n’est pas plus grande, dans les bons poêles mobiles mis en marche rapide, que dans les cheminées ordinaires.

Pour M. Brouardel, la mobilité des appareils est plus à incriminer que leur construction même. Il arrive souvent, en effet, qu’une cheminée dans laquelle on introduit le tuyau d’un poêle mobile, est très froide, et que le tirage s’y fait alors de l’extérieur à l’intérieur, c’est-à-dire que les produits de la combustion refluent dans la pièce. Il faut, en effet, un temps assez long pour échauffer le tuyau d’une cheminée froide où l’on porte un poêle mobile, et quand on place un de ces poêles dans une cheminée froide, on s’expose à des refoulements de fumée et de gaz, à moins qu’on ne produise un feu clair et rapide dans ladite cheminée, avant d’y introduire le tuyau du poêle mobile.

Fig. 402. — M. de Choubersky.

M. G. Colin (d’Alfort) n’a pas constaté sur lui-même d’inconvénients aux poêles à combustion lente, quand ils sont chauffés par le bois ; mais il croit qu’il n’en saurait être de même si le combustible employé est le coke ou le charbon de terre maigre, cassé en morceaux, que l’on vend sous le nom d’anthracite.

Les poêles à combustion lente, alimentés par le coke ou l’anthracite, lui parais-