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en complétant l’étanchéité absolue des joints, absorbe la chaleur considérable qui se manifeste toujours sur le plafond de la chambre de combustion.

La figure 424 donne la vue extérieure du poêle tubulaire de la Compagnie parisienne et la figure 425 la coupe de cet appareil. La légende qui accompagne ce dessin montre la marche à l’intérieur des tuyaux de l’air venant de la pièce et son échappement dans la cheminée de l’appartement.

Fig. 425. — Coupe du poêle tubulaire de la Compagnie parisienne.

R, robinet et tuyau d’arrivée du gaz qui se rend dans la rampe à gaz. — B, rampe à gaz, de forme circulaire, serrant de foyer au calorifère. — E, porte du foyer semblable à celle d’un poêle ordinaire. — A, chambre circulaire, recevant l’air froid, qui entre par les ouvertures K, cet air s’échauffe au-dessus du foyer, monte à l’intérieur des tubes T, pour s’échapper ensuite par le haut du poêle dans l’appartement. Cet air, étant complètement séparé des gaz provenant de la combustion, ne peut entraîner avec lui aucune odeur nuisible. — C, couvercle et S, galerie par où s’échappe l’air chauffé. — G, chambre de chauffe enveloppant les tubes T. Cette chambre est la continuation du foyer B : Elle est fermée en haut par une plaque obturatrice P, qui force les produits de la combustion à s’échapper par le tuyau V, D, qui les emmène dans la cheminée. Cette chambre G, est garnie de cloisons H, qui maintiennent l’écartement des tubes T. — Ces cloisons, percées de trous pour le passage du gaz, sont en briques pour augmenter tout d’abord la surface de chauffe, et ensuite conserver de la chaleur longtemps après l’extinction du feu. Ces cloisons ont en outre l’avantage de modérer l’évacuation trop rapide des produits de la combustion et de les maintenir plus longtemps en contact avec les tuyaux T, où s’échauffe l’air froid.

On munit quelquefois les poêles calorifères à gaz de l’appareil réflecteur en cuivre dont nous avons parlé à propos des cheminées à réflecteur. L’air s’échauffe au contact des parois métalliques, et se dégage ensuite dans la pièce, par les bouches de chaleur latérales ; les gaz de la combustion s’échappent séparément hors de la pièce, par un autre tuyau.

Chauffage industriel. — Dans l’industrie, les emplois du gaz de l’éclairage, comme moyen calorifique, sont aujourd’hui immenses. Le gaz, en effet, se prête à merveille à toutes les sortes d’opérations, dans les manufactures et dans les arts. Un tel champ serait infini à parcourir ; nous nous bornerons à dire quelques mots des différentes industries qui ont recours à ce moyen commode et économique de produire, au moment voulu et dans la seule proportion nécessaire, la chaleur qu’exige l’exécution d’une opération manufacturière.

Pour l’apprêt des tissus, il faut, quand le tissu quitte le métier, détruire le velouté des fils par le grillage. Ce grillage ou duvetage, se fait par le gaz, bien mieux que par le feu, comme on l’exécutait autrefois.

Dans la chapellerie, le gaz est employé pour chauffer les formes métalliques qui reçoivent les coiffes à presser. Il sert aussi à chauffer les fers pour l’encollage.

Le repassage des chapeaux se fait avec des fers chauffés au gaz.

Le gaz ne s’applique pas seulement à la fabrication des chapeaux. Il est également employé, chez les chapeliers détaillants, pour les coups de fer à donner aux chapeaux