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Fig. 457. — Moteur Sécurité (moteur Dietrichs).


le moteur à gaz et à pétrole de M. Ragot, une régularité de marche de 1/100 de volt, ce que ne peut faire aucun autre moteur à pétrole.

Le moteur Dietrichs, que les constructeurs désignent sous le nom de moteur Sécurité, ne fonctionne qu’avec le pétrole et toutes ses variétés.

Un arbre de distribution, tournant deux fois moins vite que l’arbre de couche, commande le régulateur, la soupape d’échappement et l’obturateur chargé d’établir la communication entre la chambre de compression et la capsule incandescente servant à l’allumage.

Un réservoir à écoulement constant, divisé en deux compartiments, contenant, l’un, de la gazoline, pour la mise en train, l’autre du pétrole brut pour la marche, déverse le liquide, goutte à goutte, dans un récipient reposant sur le sol, à l’arrière de la machine, et qui est chauffé par les gaz d’échappement. Un régulateur règle le débit du liquide.

L’appareil d’inflammation est une des particularités remarquables de ce moteur ; la capsule d’allumage est fixée à l’arrière du cylindre, dans un canal mis en communication à l’instant voulu avec la chambre de compression, à l’aide d’un obturateur. La capsule est chauffée et maintenue au rouge, au moyen d’une flamme de chalumeau alimentée par un courant d’air carburé sous pression. L’air se carbure en entraînant avec lui de l’essence, déversée, en un mince filet, sur son passage, par un tuyau branché sur un second réservoir à essence placé sur le réservoir. Le tuyau qui alimente le chalumeau, avant de déboucher contre la capsule, forme, sur une partie de sa longueur, un serpentin, qui est enfermé dans une chambre cylindrique rapportée à l’arrière du cylindre. Cette chambre communique avec le logement de la capsule, qui lui cède