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Page:Filhol - Éloge de M. Théron de Montaugé.djvu/15

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son fils qui venait de finir son année de volontariat de la manière la plus brillante, et avait été nommé officier. Comme je le félicitais au sujet de ce succès, il me répondit qu’il en était surtout heureux parce qu’il espérait que son fils pourrait dignement servir son pays si nous avions le malheur de subir une nouvelle guerre, car pour cet homme bon et généreux tout se résumait dans cette vieille devise : Dieu, son pays, sa famille.

Tel fut M. Théron de Montaugé. Si la mort l’a ravi de bonne heure à ses amis, il leur restera l’impérissable souvenir de ses éminentes qualités qui revivront, nous n’en doutons pas, en ce fils qu’il chérissait et qui s’était déjà engagé depuis longtemps dans la voie honorable où marchait son père. Puisse le pieux souvenir que nous venons de payer à la mémoire de notre collègue adoucir la douleur de sa famille si cruellement éprouvée.



Toulouse, Impr. Louis & Jean-Matthieu Douladoure