Page:Filiatreault - Mes étrennes - La hache versus la bêche, 1912.djvu/6

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justice à qui justice est due ? ou bien veulent-ils donner l’impression aux faibles et aux ennemis que le droit de l’Église du Christ est devenu un vain mot ? Non ! le phare lumineux du Vatican ne s’est pas éteint. Non ! la voix libératrice de Rome n’est pas prête à se taire. L’Église a les promesses de son divin fondateur jusqu’à la consommation des siècles. Les âmes droites le savent et s’adressent à elle, au lieu de s’exposer à jeter le mépris sur ses institutions, ses sacrements et ses ministres.


Oui, Monsieur, certains catholiques, et ils sont très nombreux, pensent que leurs chefs hiérarchiques sont, non pas incapables de rendre justice à qui justice est due, mais ils savent qu’ils ne veulent pas en se retranchant derrière le « Non Possumus. »

Les âmes droites peuvent se plier à toutes les injustices et à toutes les vexations, mais les âmes fortes et les esprits judicieux ne veulent pas se soumettre à l’arbitraire.

Je vous demanderai, mon révérend, comment il se fait que « La Presse » et « La Patrie » ont reçu un ukase de ne pas dire un mot de la « Bêche » ? Cela me semble étrange, du moment que votre publication, organe de l’Archevêché, se permet de la critiquer. Cela me paraît pour le moins anormal.


Maintenant, nous allons réveiller le passé, si l’on veut bien, ou même si l’on ne veut pas.

Je ne désire en aucune manière déflorer mon livre intitulé « La Race Inférieure », travail qui m’a déjà coûté douze mois d’ouvrage ardu et qui est à la veille de paraître. Cependant, les faits qui se passent aujourd’hui justifient le moyen que je prends pour rappeler à mes compatriotes qu’il y a deux poids et deux mesures chez les gens qui nous régentent.