Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/106

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exaspéré par la critique, quand le sot produit-il le bien ?

13. Exaltation de soi-même, dénigrement des autres, entretiens sur les plaisirs du monde : toujours le fou recueille du fou quelque chose de funeste.

14. Rapprocher l’un de l’autre, c’est conjoindre les maux : je vivrai dans la solitude, le corps à l’aise et le cœur tranquille.

15. Fuis de loin le fou ; si tu le rencontres, il faut le traiter avec aménité, non pour te lier avec lui, mais pour rester équitable, comme il sied au sage.

16. Prenant seulement ce qui sert au mérite spirituel, comme une abeille qui ne prend que le suc des fleurs, je passerai partout, sans avoir commerce avec personne, comme la nouvelle lune.

17. « Je suis opulent, honoré, recherché… » Brusquement la mort surgit devant le mortel terrifié.

18. Tout objet où l’âme cherche son plaisir, trompée par un faux bonheur, se change en une souffrance mille fois plus grande.

19. Si tu es sage, ne recherche pas le plaisir ; cette recherche engendre le danger. Se présente-t-il de lui-même, considère-le avec fermeté.

20. Il y a eu beaucoup de riches et beaucoup d’illustres ; avec leurs richesses et leur gloire, personne ne les connaît : où sont-ils allés ?