Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/133

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dans les comparaisons et sur le but à atteindre.

5. Les hommes ordinaires voient et conçoivent les choses comme réelles et non comme illusoires. Tel est le dissentiment des contemplatifs et des hommes ordinaires.

Contre le Hînayâna.6. La forme et les autres objets des sens tirent leur évidence du sens commun et non d’une preuve logique ; mais ce sens commun se trompe, comme lorsqu’il juge pur ce qui est impur.

7. Les choses ont été enseignées par le Maître comme introduction à la vacuité, non comme la vérité vraie. — Pourtant, quand les choses sont dites « momentanées », n’est-ce pas du point de vue de la vérité vraie ? — Non. — C’est donc du point de vue de la vérité enveloppée ? Mais ceci est contradictoire.

8. — Il n’y a pas de faute dans la vérité enveloppée des contemplatifs ; en comparaison des hommes ordinaires, c’est la vérité qu’ils voient. Vous le niez ? Pourtant, vous-mêmes vous écartez de la croyance commune, en supposant la femme impure.

9-10. — En ce cas, le Buddha lui-même est une illusion. Alors quel mérite peut-on tirer de son culte ? — N’en serait-il pas de même si son existence était réelle ?

— Mais si un être est illusoire, comment peut-il mourir et renaître ? — Une illusion dure autant