Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/27

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10. Prenant cette impure effigie [le corps], elle en fait cette inappréciable image de diamant : un Buddha. Tenez ferme ce pénétrant élixir6 qui s’appelle la Pensée de la Bodhi.

11. Il a été vérifié et reconnu de grand prix par la vaste intelligence des guides suprêmes de la caravane humaine : tenez-le fermement, ce joyau qu’est la Pensée de la Bodhi, ô vous qui fréquentez ces marchés que sont les destinées des êtres vivants.

12. Tel que le bananier qui a donné son fruit, tout autre mérite s’épuise : seule, la Pensée de la Bodhi est un arbre qui fructifie toujours et toujours produit sans jamais s’épuiser.

13. L’auteur des crimes les plus affreux s’en tire à l’instant en s’appuyant sur elle, comme on échappe à un grand danger par la protection d’un héros. Comment se trouve-t-il des inconscients pour ne pas prendre leur refuge en elle ?

14. Comme l’incendie de la fin du monde, elle consume en un instant les plus grands péchés ; ses bienfaits infinis ont été exposés par le sage Maitreya à Sudhana7.

15. Cette Pensée de la Bodhi est double, en résumé : le vœu de la Bodhi, le départ pour la Bodhi.

16. Ils ont entre eux, selon les savants, la même différence qu’on établit entre celui qui veut partir et celui qui est en route.