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Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/12

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Livre des Rois fut donc suivi d’un grand nombre de poëmes composés dans le même esprit et qui le complétèrent dans toutes ses parties. Puis vint, au VIe siècle de l’hégire, le roman historique qui conserva le cadre fourni par les poëtes épiques, en le remplissant, selon le goût du temps, de sentiments raffinés.

Mais la tradition allait s’affaiblissant sous le poids des ornements dont on la surchargeait. D’un autre côté, le peuple à qui les romans étaient inintelligibles, se créa le conte en prose dans lequel il accumula, autour des noms célébrés par l’épopée, toutes les fables qu’il avait l’habitude de raconter et qui étaient complètement étrangères à la tradition historique. Ainsi périt la tradition vivante et orale : mais la grande œuvre de Firdousi est restée et n’a jamais cessé d’être l’objet de l’admiration des savants et de la prédilection des peuples.