Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/197

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ordonna d’examiner le butin, d’en avoir soin, et de faire avec prudence ce qu’il fallait, puis de placer ces richesses sur le dos des éléphants portant haut la tête, et de les amener à la cour du roi en bon ordre ; ensuite il fit sortir de la cour des tentes royales les timbales d’airain et les trompettes, et conduisit son armée du bord de la mer dans le désert, et du désert vers la cour de Feridoun.

Comme il s’approchait de Temmischeh, son grand-père fut impatient de le voir. Le bruit des trompettes s’éleva du château, et toute l’armée s’ébranla. Le roi à la fortune victorieuse fit placer sur le dos de tous les éléphants des trônes de turquoises, et des couches d’or couvertes de brocarts de la Chine et incrustées de pierres précieuses. On vit des drapeaux brillants de toute couleur, et le peuple était habillé de rouge, de jaune et de violet. Pendant ce temps l’armée arriva des côtes de la mer de Ghilan à Sari, se déroulant lentement comme un nuage noir, et se prépara pour aller a la rencontre du roi, avec des selles d’or et des ceintures d’or, avec des étriers d’argent et des boucliers d’or, avec des trésors, des éléphants et des joyaux. Quand Feridoun fut proche du roi et de son armée, il s’avança à pied sur la route, suivi des hommes du Ghilan, semblables à des lions, ornés de colliers d’or et de boucles de cheveux noirs comme le musc ; après le roi venaient les Iraniens, tous braves