Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/224

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l’expérience, et prononça devant eux des paroles convenables. Il parla ainsi aux sages de renom : Ô Mobeds au cœur pur, à l’esprit prudent ! le roi dans sa sagesse m’a ordonné de me mettre en route avec l’armée ; je marcherai contre le pays des Kerguesars et contre le Mazenderan avec des troupes nombreuses. Mais je vous laisserai mon fils qui m’est cher comme mon âme et comme le sang de mon cœur. J’ai commis, au temps de la jeunesse et de l’arrogance, une injustice cruelle. Dieu m’avait donné un fils : je l’abandonnai, dans mon ignorance je méconnus son prix. Le noble Simurgh l’a recueilli, et Dieu ne l’a pas laissé périr comme une chose vile. Je l’ai méprisé. un oiseau l’a respecté et Fa élevé jusqu’à ce qu’il fût comme un cyprès élancé ; et lorsque le temps de me pardonner est arrivé, Dieu le maître du monde me l’a rendu. Sachez qu’il est un souvenir que je vous laisse et qu’il est mon gage auprès de vous. Je vous charge de lui enseigner ce qui est bon, et de faire briller son âme de toutes les vertus. Respectez-le, donnez-lui vos conseils, et les manières et la conduite d’un roi, car je pars avec les chefs de l’armée, selon les ordres du roi, pour aller combattre les ennemis. » Puis Sam tourna ses regards vers Zal, et lui dit : « Sois juste et gé-