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Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/245

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sont blancs. » Le cœur de Roudabeh s’enflamma d’amour dans l’espoir de voir son visage. Les jeunes filles étalèrent devant elles l’or et les joyaux, et Roudabeh leur fit des questions sur tout ce qu’elles avaient remarqué : « Qu’avez-vous fait avec le fils de Sam ? Vaut-il mieux le voir ou entendre parler de sa gloire et de sa renommée ? » Les cinq filles au visage de Péri, ayant trouvé un endroit où elles pouvaient parler à Roudabeh, se hâtèrent de lui répondre : « Zal est le héros du monde entier ; personne ne l’égale en manières et en dignité ; Cet homme, haut comme un cyprès, a la grâce et la majesté d’un roi des rois ; il est plein de couleurs et de parfums ; c’est un arbre avec tronc et branches, un cavalier mince de taille et large de poitrine ; ses deux yeux sont comme des narcisses brillants, ses lèvres comme du corail, ses joues comme du sang ; ses mains et ses bras comme les bras d’un lion mâle ; il est prudent, il a le cœur d’un Mobed et la dignité d’un roi ; les cheveux de sa tête sont entièrement blancs, il n’a que ce défaut, et encore est-ce une beauté. Les joues et les boucles des cheveux de ce Pehlewan du monde sont comme des mailles d’argent couvrant une rose pourprée. Tu dirais que cela devait être ainsi, et que l’amour qu’il inspire n’augmenterait pas s’il en était autrement. Nous lui avons donné la bonne nouvelle qu’il pourrait te voir, et quand il