Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/249

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de baisers le lacet de musc, de sorte que sa fiancée entendit le bruit de ses lèvres. Il répondit : « Ce ne serait pas juste. Puisse le soleil ne jamais briller dans un jour où j’aurais levé la main contre une femme folle d’amour, où j’aurais frappé de la lance pointue un être dont le cœur est brisé ! » Il prit des mains de son esclave un lacet, y fit un nœud coulant, et le lança en haut sans prononcer un mot. La cime d’un créneau se trouva prise par le nœud du lacet, et Zal y monta d’un trait jusqu’en haut. Lorsqu’il fut assis sur le haut du mur, la belle au visage de Péri vint à lui et le salua ; elle prit dans sa main la main de Destan, et ils s’en allèrent tous les deux comme en ivresse. Roudabeh descendit du haut du palais, tenant dans sa main la main de cette puissante branche du tronc royal. Ils allèrent vers l’appartement peint en or ; ils entrèrent dans cette salle royale qui était un paradis orné, rempli de lumières, et les esclaves se tenaient debout devant la belle aux yeux noirs, Zal fut frappé d’étonnement en voyant le visage et la chevelure, la grâce et la dignité de cette femme, parée de bracelets, de colliers et de boucles d’oreilles, et ornée de pièces d’or et de joyaux comme un jardin printanier. Les deux joues de Roudabeh étaient comme deux tulipes parmi des lis, et les boucles de ses cheveux flottaient les unes sur les autres. Zal, dans toute la dignité d’un roi des rois, s’assit à côté de la lune,