Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/264

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aussi de belles pierreries. Je lui ai apporté une tiare ornée d’or et un bracelet de pierres fines digne d’un roi. » Sindokhtlui dit : « Montre-les-moi, et apaise ainsi ma colère. » La femme lui répondit : J’ai apporté ces deux objets à Roudabeh, et elle veut maintenant que je lui en apporte davantage. » indoklit dit : « Montre-moi le prix que tu en as reçu, et délivre-moi des soupçons qui pèsent sur mon cœur. » La femme répondit : « Roudabeh m’a dit qu’elle me payerait demain, n’exige pas que je montre le prix avant que je le reçoive. » Sindokht savait bien que ces paroles étaient mensongères, et elle était déterminée à lutter avec cette femme ; elle s’approcha et examina de force les manches de sa robe, et le mensonge et la tromperie parurent à l’instant. Quand Sindokht vit ces vêtements magnifiques et ces ornements brodés de la main de Roudabeh, elle s’irrita, saisit la femme par les cheveux et la jeta le visage contre terre. Elle était en colère contre cette femme et la traîna par terre comme une chose vile ; puis elle la laissa tomber et la lia, la foula aux pieds et la battit avec la main. De là elle courut dans l’intérieur du palais avec un visage sombre, et pleine de douleur, de soucis et de colère. Elle ferma la porte derrière elle ; ses soupçons l’avaient rendue comme insensée. Elle manda sa fille devant elle, se frappa le visage de ses mains, et les larmes inondèrent ses joues jusqu’à