Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/274

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Zal élève jusqu’à sa hauteur cette branche abattue. Si, par l’union de la fille de Mihrab et du fils de Sam, il sortait du fourreau une épée tranchante, cet enfant serait d’un côté issu d’une race étrangère à la nôtre, et ressemblerait à un remède mêlé avec du poison ; et si le côté de sa mère devenait le plus fort, sa tête se remplirait de mauvais dis- cours, il jetterait l’Iran dans les dissensions et dans les malheurs, espérant recouvrer la couronne et le trésor. Maintenant quelle réponse me ferez-vous ? Tâchez de me donner un conseil qui porte bonheur. » Tous les Mobeds invoquèrent la grâce de Dieu sur lui, en disant : « Ô roi à la foi pure, tu as plus de sagesse que nous, et plus de pouvoir de faire ce qui convient. Fais ce que la raison exige, elle commande même au cœur du dragon. » Le glorieux roi, ayant entendu leur réponse, chercha un moyen de mener à fin cette affaire.

Il manda auprès de lui Newder avec ses nobles et ses grands, et lui dit : « Va auprès de Sam le cavalier, demande-lui quelle a été sa fortune dans la guerre ; et quand tu seras satisfait là-dessus, dis-lui de se diriger de notre côté et de ne retourner dans son palais qu’après m’avoir vu. » Newder quitta son père et se dirigea sans délai vers le Pehlewan ; et Sam, ayant reçu cette nouvelle, alla au-devant du fils du Keïanide. Tous ses braves l’accompagnèrent avec des éléphants de guerre et des