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Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/297

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beh. Vous êtes dignes de la couronne et du trône, quoique vous soyez d’une autre race. Tel est le monde, et il n’y a rien d’humiliant, car on ne peut lutter contre le maître du monde. Il crée comme il le veut, et nous en restons et nous en resterons dans l’étonnement. L’un est en haut, l’autre est en bas ; l’un est dans le bonheur, l’autre dans l’angoisse ; le cœur de l’un est réjoui par la fortune, le cœur de l’autre est déprimé par le malheur. La fin de tous est dans le sein de la terre, car chaque génération est la semence d’une autre. Maintenant je m’occuperai de ton sort, de tes désirs et de tes soucis amers. J’ai écrit au puissant roi une lettre de supplication, telle qu’en écrit un homme en peine, et Zal est allé auprès de lui ; il est parti de manière que tu aurais dit que des ailes l’emportaient. Il est monté à cheval et a couru comme le vent, et le sabot de son cheval a déchiré la terre. Le roi lui donnera une réponse, et s’il le reçoit bien, il sera bien avisé ; car cet élève du Simurgh a perdu l’esprit, son pied s’est enfoncé dans la terre mouillée de ses larmes. Si sa fiancée l’aime d’un amour égal, ils en mourront tous les deux. Fais-moi voir une fois cette fille de la race du dragon, et tu en seras récompensée ; car je ne doute pas que sa vue ne me plaise, et que ses paroles ne me portent bonheur. » Sindokht lui répondit : « Si le Pehlewan veut rendre heureuse son