Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/312

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Zal, et lui dit : « Maintenant que tu as trouvé un époux digne de toi, il faut que tous, hommes et femmes, à cause de la grandeur des désirs que tu as conçus, renoncent à te faire des reproches. Tu t’es précipitée vers l’objet des désirs de ton cœur, et maintenant tu obtiens tout ce que tu as souhaité. » Roudabeh lui répondit : « Ô compagne du roi ! tu es digne d’être révérée par le peuple entier ; je ferai ma couche de la poussière de tes pieds, c’est selon tes ordres que je réglerai mon culte. Puisse l’œil des Ahrimans ne pas te frapper ! puissent ton cœur et ton âme être comme une maison de noces ! s

Sindokht écouta les paroles de sa fille, et se mit à décorer le palais ; elle arrangea la salle du roi comme un gai paradis, mêla du vin avec du musc et avec de l’ambre, étendit un tapis couvert de figures d’or et brodé partout d’émeraudes, et un autre brodé de perles de belle eau, dont chacune était comme une goutte d’eau pure ; elle plaça dans la salle un trône d’or, elle le plaça et l’orna selon la mode de la Chine, un trône dont toutes les figures étaient de pierreries, sur lequel des sculptures remplissaient les intervalles des joyaux, et dont les degrés étaient de rubis, car c’était un trône de roi et plein de magnificence. Sindokht para Roudabeh comme un paradis, et la couvrit d’un grand nombre de talismans écrits. Elle la fit asseoir dans ce palais doré,