Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/36

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Dieu, observe la voûte céleste à la rotation rapide, car c’est d’elle que vient le mal et le remède. Le mouvement du temps ne l’use pas, et la peine et les calamités ne l’affectent pas. Elle ne cherche jamais à se reposer de sa rotation; elle n’est pas sujette à la destruction comme nous : sache que c’est d’elle que viennent les richesses et le grand nombre d’enfants ; c’est auprès d’elle que se manifestent le bien et le mal.



CRÉATION DU SOLEIL


La voûte du ciel est faite de rubis rouge, non de vent et d’eau, non de poussière et de fumée. Avec cette splendeur et avec ces corps lumineux, elle ressemble à un jardin au jour du Nourouz. Dans elle tourne un astre, qui ravit le cœur de l’homme, et dont le jour emprunte la lumière. Il lève tous les matins, du côté de l’orient, sa tête enflammée semblable à un bouclier d’or. Il habille le monde d’une robe de lumière, et rend brillante la terre obscure ; et lorsque de l’orient il descend vers l’occident, la nuit sombre lève sa tête du côté de l’orient. Jamais aucun des deux ne prend le pas sur l’autre ; rien ne peut être plus réglé que leur marche. Ô toi qui es le soleil, comment se fait-il que tu ne luises pas sur moi ?