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CHAPITRE V.

Bases de classification des races humaines.


En matière anthropologique, la mensuration du crane est assez attaquée ; la mécanique anthropologique est également attaquée et la géométrie descriptive anthropologique n’a pas toute l’exactitude qu’il faudrait.
Ainsi armée, l’anthropologie est-elle arrivée à dégager les aptitudes morales des races ? Il ne me parait pas qu’elle en ait dégagé les aspects craniologiques. (Léon Cahun).

D’après les naturalistes les plus compétents en botanique et en zoologie, on reconnaît sous le nom de races les variétés d’une espèce donnée, lorsque ces variétés se sont fixées par la reproduction avec des particularités d’abord indécises ou individuelles, mais qui ont fini par devenir constantes et transmissibles par l’hérédité, sans déroger aux lois générales de l’espèce.

Lorsque la science anthropologique fut constituée, cette définition de la race était déjà toute faite ; ne pouvant trouver mieux, les anthropologistes l’acceptèrent telle qu’elle était. Rien de plus sage. Il est inutile de revenir sur les différents essais de classification dont nous avons déjà passé en revue les plus remarquables. Les systèmes abondent. On y rencontre tant de contradictions, tant de divergences d’opinions dans les principes zootaxiques adoptés par les divers auteurs, qu’on a droit de se demander si cette science anthropologique à laquelle nous avons reconnu une importance si haute, un but si élevé, ne serait pas plutôt un simple amalgame de conceptions confuses, où chacun peut s’exercer sans être astreint à aucune règle fixe, aucune méthode rationnelle ! En effet, une