Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/174

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peu de ceux du type caucasique… Chez les Nègres comme chez les Européens, la moyenne est négative et un peu supérieure à 1 degré. — La seule différence ethnique qui paraisse se dégager de cette étude est relative aux crânes du type mongolique qui m’ont donné une moyenne de + 3° 31[1]. »

Nous avons suffisamment parcouru ces tableaux qui sont les résumés des procédés variés imaginés par les anthropologistes pour découvrir les caractères différentiels qui distinguent les races humaines les unes des autres. On peut s’assurer que ceux qu’on a vus donnent la juste mesure de ce que valent les autres. Ab uno disce omnes. Aussi nous contenterons-nous désormais d’en faire une analyse succincte en donnant l’opinion de chaque auteur, ou d’un anthropologiste compétent.

L’étude de l’indice général de la tête osseuse, faite au moyen du craniophore, ne donne pas une mesure de nature à mieux consolider les classifications des races, telles qu’on est habitué à se les représenter. Par le même instrument, on peut encore déterminer le degré d’inclination du front. Le résultat en est que lorsqu’on parle du « front déprimé du nègre », on commet une erreur qui, involontaire ou entretenue par d’anciens préjugés, prend les proportions d’une grosse bêtise. « Ce qu’on appelle un beau front, c’est-à-dire un front droit et bombé, dit M. Topinard, paraît se rencontrer aussi souvent, sinon davantage, dans les races nègres d’Afrique ; la série des Nubiens de M. Broca si négroïde par le crâne, est spécialement remarquable par la saillie des bosses frontales. »

Cette citation me remet en mémoire le passage d’un savant article où mon intelligent compatriote, M. Janvier, dit que Broca distinguait du premier coup d’œil les Noirs

  1. Ibidem, p. 503-504.