Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

imaginées par les meilleurs coloristes, on ne pourra jamais saisir exactement certaines nuances de coloration et encore moins les représenter par les combinaisons chimiques que mettent à notre disposition les cinq couleurs fondamentales d’où les grands peintres tirent tous leurs effets de lumière.

La couleur de la peau n’est jamais franchement noire, jamais d’un jaune semblable à celui du rayon lumineux du prisme solaire, jamais exactement blanche. Quant au rouge, il est inutile de dire combien il est faux de l’appliquer à la coloration d’une race ou d’un homme quelconque. On n’a jamais que des nuances, tirant plus ou moins sur ces notes franches. C’est que, si les couleurs chimiques sont plus ou moins analogues à celles représentées par ; le tissu utriculaire des végétaux, au point que telle couleur végétale ressemble à s’y tromper à la couleur minérale correspondante, il en est bien autrement pour le tissu cellulaire où se trouve le réseau de pigment qui couvre la peau humaine.

Par quelle combinaison intime le sang que nous voyons rouge arrive-t-il, sous l’influence de la lumière, à transformer en tant de nuances diverses le dépôt pigmentaire qu’il accumule entre le derme et l’épiderme de l’homme M. Topinard a essayé de répondre à ces questions. « À la suite de la matière colorante rouge du sang, dit-il, et de la matière colorante noire de la peau et de la choroïde, il faut en citer une troisième dans l’économie, la biliverdine qui se produit dans le foie et colore les tissus en jaune dans l’ictère. À l’état physiologique ou sub-physiologique, et quel que soit le nom qu’on lui donne, elle produit parfois une teinte jaunâtre ou sub-ictérique de la face. C’est à elle incontestablement qu’il faut attribuer la coloration jaunâtre de la peau, du tissu cellulo-adipeux des muscles et du sang si souvent indiquée dans les autopsies de nè-