Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/37

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une branche des sciences cosmologiques, car on la rencontre infailliblement, dès qu’on s’occupe de l’étude de l’univers. C’est ainsi que l’illustre Alexandre de Humboldt a dû y toucher dans son Kosmos, le traité de cosmologie le mieux fait qui ait été publié jusqu’ici. Par ainsi, on peut facilement la différencier de l’ethnologie qui ne s’arrête pas seulement à la simple description des peuples, mais en outre les divise en races distinctes, étudie leurs organismes variés, considère les variétés typiques, telles que les têtes longues, pointues ou arrondies, les mâchoires saillantes ou droites ; les nez aquilins, droits ou camus, etc. ; enfin qui essaye de découvrir s’il n’en résulte pas certaines influences expliquant les aptitudes diverses dont chaque groupe humain semble fournir un exemple particulier. En un mot, l’ethnographie, comme l’indique suffisamment l’etymologle, est la description des peuples, tandis que l’ethnologie est l’étude raisonnée de ces mêmes peuples considérés du point de vue des races. L’une ne regarde que les grandes lignes extérieure ; l’autre examine les parties, les mesure, les compare, cherche systématiquement à se rendre compte de chaque détail. Tous les grands voyageurs seront des ethnographes d’autant plus compétents qu’ils auront bien vu et examiné les populations qu’ils traversent ; mais pour devenir un ethnologiste, il faudra en outre posséder des connaissances anatomiques et physiologiques, ainsi que les principes généraux de la taxonomie.

Lorsque l’ethnographie et l’ethnologie auront fait leur œuvre, viendra le tour de l’anthropologie. Celle-ci compare l’homme aux autres animaux, afin d’isoler l’objet de son étude de tous les sujets environnants ; mais ce qu’elle étudie plus spécialement, ce sont les points suivants. Quelle est la vraie nature de l’homme ? Jusqu’à quel degré et dans quelles conditions développe-t-il ses aptitudes ?