Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/421

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Dans la réunion de l’Association scientifique des savants allemands tenue à Magdebourg, le 23 septembre de l’année dernière, le docteur Kirchoff, de Halle, a fait une conférence remarquable sur le darwinisme et l’évolution des races. Toutes ces considérations confirment pleinement ma manière de voir. Voici comment en parle la « Revue scientifique » :

« D’après l’auteur, le développement physique des peuples dépend entièrement des conditions de milieu. Chez les habitants du nord, les poumons sont plus développés que chez les peuples des pays chauds. En revanche, chez ces derniers, les fonctions du foie sont beaucoup plus actives. L’adaptation au milieu n’est pas une question d’harmonie providentielle. C’est un fait de sélection naturelle ; l’évolution du nègre, ce type parfait de l’homme tropical est la pour le prouver. Les exigences de la vie entraînent chez un peuple des particularités organiques spéciales. Les peuples pasteurs, les tribus de chasseurs, ont l’odorat, la vue et l’ouïe extrêmement développés. Ils peuvent supporter la faim, la soif et autres privations a un degré qui nous semble étonnant. La sélection sexuelle joue son rôle dans le caractère du corps, dans l’habillement et jusque dans le caractère du peuple : l’homme sauvage est courageux et cruel ; au contraire, chez l’homme civilisé on trouve l’économie et les vertus domestiques. Mais, en dehors de ces considérations, le principe de la sélection domine encore dans les caractères moraux d’un peuple. À l’habitant des régions glacées du pôle, il faut un caractère flegmatique qui lui permette de supporter la triste vie d’un hiver perpétuel. Aussi l’Esquimau a-t-il un caractère enjoué et pacifique, qui lui permet de vivre en communauté, seul régime possible dans un pays ou le combustible est inconnu.

« L’excès de la population de la Chine a fait des habi-