l’Éthiopien de l’avenir pourra tirer d’incalculables ressources pour accélérer son évolution régénératrice ; je vise plutôt les richesses ayant une valeur d’échange et actuellement utilisables, selon la savante distinction des économistes ; car la plus riche mine d’or non exploitée, non appropriée à l’usage de l’homme, est une non-valeur économique. Cependant à tout cela, il faudrait mentionner mille autres avantages.
Continuez encore. Ajoutez à tous ces titres, les noms d’Homère, d’Haller, d’Eschyle, de Virgile, de Dante, de Milton, de Goethe, de Victor Hugo, de Raphaël, de Michel Ange, de Rembrandt, de Delacroix, de Bartholdi, de Mozart, de Rossini, de Meyerbeer, de Gounod, de toute une phalange d’esprits superbes, d’organisations géniales qui brillent comme autant de constellations dans l’histoire de la race européenne ! Ajoutez Kant après Descartes, Locke après Pascal, César Cantu avec John Stuart Mill, Spallanzani, Claude Bernard, Koch, Pasteur, Helmholtz, Paul Bert ; ajoutez, ajoutez encore !… Vous n’aurez jamais fini ce dénombrement magnifique, liste vraiment glorieuse où l’esprit humain compte ses plus hauts représentants ; revue imposante où l’on sent le besoin de s’incliner devant chaque figure, altière ou modeste, en proclamant sa grandeur, morte ou vivante, en proclamant son immortalité !
En considérant abstraitement cet ensemble : de faits et de circonstances, on parvient aisément à se faire une idée de l’impression psychologique de la race blanche, toutes les fois qu’elle se compare aux Hommes de la race mongolique ou de la race éthiopique. Rien de plus naturel que le sentiment de légitime orgueil qu’elle en tire. L’on ne conçoit pas qu’il en fût différemment, dans une conception aprioristique de l’ordre de choses actuel. Aussi est-ce par cette fascination involontaire que certains esprits, d’ailleurs très éclairés, en sont venus à croire que les hommes