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CHAPITRE X.

Les Hindous et l’Arya.


Hérodote croyait avoir reconnu des rapports de figure et de couleur entre les Colchidiens et les Égyptiens ; mais il est probable que ces Colchidiens noirs dont il parle étaient une colonie indienne attirée par le commerce anciennement établi entre l’Inde et l’Europe, par l’Oxus, la mer Caspienne et le Phase.    (Cuvier).

I.

LES BRAHMANES.


Nous avons vu que les anciens Égyptiens n’appartenaient point à la race blanche, mais à la race noire de l’Afrique ; de cette démonstration il résulte que la première civilisation connue n’a pas été l’œuvre du groupe caucasique. On peut, de plus, affirmer que la part d’action des hommes blancs dans la civilisation hindoue, la plus ancienne après celle de l’Égypte, est sinon négative mais fort peu considérable. C’est ce que je vais essayer d’établir.

À propos des essais de classification linguistique qu’on a vainement tentés, dans l’espoir de grouper plus facilement les types variés qui composent l’humanité, le lecteur se rappelle sans doute avec quel enthousiasme la légende d’une race aryenne fut adoptée en Europe. Tous les anciens Goths de l’ouest et de l’est, les Angles et les Celtes, les Cimbres et les Ibères, et même quelques descendants des Peaux-Rouges de l’Amérique, se réclamaient de la généalogie des Aryas. Une confusion générale fut ainsi jetée tant dans la linguistique que dans l’ethnologie. Le cadre de la classification indo-européenne devint un lit de