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Page:Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, 1870.djvu/18

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de jours les belles allées qui commençaient devant les portes pour aboutir aux villages les plus proches avaient toutes disparu.

Plusieurs petites escarmouches avaient eu lieu déjà entre des détachements ennemis et les postes français placés sur les ouvrages avancés ; quelques tirailleurs français aussi qui s’étaient déployés dans les champs avaient dirigé des coups de feu sur des dragons badois qui chevauchaient au loin. Le 13 août, le canon retentit pour la première fois. Vers cinq heures du soir, des cavaliers et des fantassins badois venant de Kœnigshoffen avaient tiré sur les travailleurs français occupés à abattre des arbres sur la route. Quelques coups de canon partis du haut des remparts dispersèrent les assaillants.

Vers sept heures et demie avait lieu un engagement plus sérieux. Pendant toute la journée, des patrouilles de six, huit, dix hommes du 2e régiment d’infanterie badoise venaient se poster derrière le cimetière Sainte-Hélène, situé près de Schiltigheim, et tiraient de là sur les ouvrages avancés ; d’autres se plaçaient dans les houblonnières situées le long du chemin de fer et cherchaient à tirailler. Mais le soir, un détachement considérable se porta vers le cimetière. C’étaient deux compagnies du 2° bataillon du 2e régiment d’infanterie badoise. L’une d’elles, la 9e compagnie, prit position devant le cimetière ; l’autre se posta à quelque distance, près du couvent Saint-Charles.

Les Français ouvrirent alors du haut des fortifications une vive fusillade, et les canons lancèrent quelques bordées de mitraille qui firent une vingtaine de victimes dans les rangs des Badois.

Ce n’était pas la première fois que le cimetière Sainte--