Page:Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, 1870.djvu/36

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de Strasbourg au secret de ce qui se passait dans l’intérieur de la France et autour des murs de la place. Il est possible que des raisons militaires aient souvent prescrit ce silence et qu’on ne voulût pas, d’un autre côté, effrayer ou décourager les Strasbourgeois. Ceux-ci avaient jusqu’alors, du haut des églises, du haut d’autres édifices publics et du haut de quelques élévations de terrain, suivi un peu

les mouvements de l’armée qui entourait la ville. Mais un avis préfectoral, conçu comme suit, défendit de monter sur les édifices publics :

Défense de monter sur les clochers et édifices publics.
AVIS.

« Il est expressément interdit, sous aucun prétexte, de monter ou de stationner sur les tours des églises ou sur les plates-formes des édifices publics de la ville, à moins d’une permission personnelle délivrée par le général commandant supérieur ou par le préfet.

« Tout individu surpris en contravention au présent ordre sera incarcéré.

« Strasbourg, le 16 août 1870.

«Le préfet, baron PRON. »

17 août.

Plusieurs bâtiments, parmi lesquels le couvent du Bon-Pasteur, situé tout près de l’Orangerie, en face de la Robertsau, que l’ennemi occupait, gênaient beaucoup la vue et le tir des artilleurs de la Citadelle et du