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baryum, excès qui sera précipité à son tour par un courant d’anhydride carbonique. Le liquide filtré est concentré au bain-marie jusqu’à consistance sirupeuse.

Si l’on dilue ce sirop par quelques gouttes d’alcool à 90 pour 100 et qu’on y laisse tomber un cristal de sorbite, on obtient, au bout de quelque temps, une masse solide. Celle-ci est filtrée, lavée et redissoute dans un peu d’alcool bouillant à 90 pour 100. La sorbite cristallise à la longue sous forme de verrues incolores ou de paquets d’aiguilles.


81. α-méthyl-glucoside C6H11O6CH3.

(E. Fischer, Ber. d. d. chem. Ges., t. XXVIII, p. 1151.)

Cette combinaison se forme, lorsqu’on maintient pendant un certain temps à 100° du glucose, additionné d’une solution très diluée d’acide chlorhydrique dans l’alcool méthylique anhydre.

De l’alcool méthylique commercial, ne contenant pas d’acétone, est d’abord séché pendant plusieurs jours sur de la chaux vive, puis distillé. 10cm³ de cet alcool sec sont versés dans un petit ballon, possédant un tube de verre, par lequel on peut faire passer un courant gazeux. On pèse exactement le tout. On fait passer un courant d’acide chlorhydrique sec dans le ballon, suffisamment refroidi pour qu’il n’y ait pas volatilisation du liquide et qu’on puisse par une pesée déterminer exactement la quantité d’acide chlorhydrique entrée en solution. La liqueur chlorhydrique ainsi obtenue est diluée avec de l’alcool méthylique, jusqu’à ce qu’on obtienne une solution à 0,25 pour 100. 100g de cette solution diluée sont additionnés de 25gde glucose anhydre finement pulvérisé. On maintient ce mélange à l’ébullition pendant trois quarts d’heure (munir le ballon d’un réfrigérant ascendant), jusqu’à ce que le sucre soit entièrement dissous. Le liquide, légèrement coloré en jaune, contient